La formation est courte et gratuite
En moyenne, une formation professionnelle exige 600 à 1 800 heures et s’échelonne sur une durée de 12 à 24 mois. À l’échelle d’une vie, ce n’est pas beaucoup! En outre, une cinquantaine d’attestations d’études professionnelle (AEP) n’exigent que 3 à 6 mois.
L’élève ne paie que les frais d’admission, d’inscription et une partie du matériel.
La formation est consacrée au métier et les enseignants sont des experts
Pas de cours de français, de mathématiques ou de philosophie, mais 100 % d’apprentissage dans le métier.
Ce sont généralement des professionnels issus de leur secteur de formation; d’ex-mécaniciens, d’anciennes soudeuses, coiffeurs, paysagistes, etc. qui ont la passion de leur métier et aiment la transmettre aux nouvelles générations.
Les groupes sont formés de gens de tous les âges et l'expérience est reconnue
Il est facile de s’y intégrer et stimulant de côtoyer des gens qui s’intéressent au même domaine que nous.
Il est souvent possible d’avoir une reconnaissance des acquis pour les compétences que l’on possède déjà. Cela raccourcit la durée de la formation.
Trois exemples de réorientation réussies À 39 ans, Marie-Ève Beauregard, de Lachute, a remporté l’or aux compétitions de Skills Compétences Canada dans le métier de carrosserie. Il s’agit d’un bel exemple de persévérance et de réorientation réussie. En effet, après avoir exercé les métiers de coiffeuse, commis, arpenteuse, libraire et adjointe administrative, cette maman et belle-maman a décidé de retourner aux études pour trouver un emploi qui la passionne alors qu’elle avait la mi-trentaine.
Après l’école secondaire, Stéphanie tente le cégep, puis abandonne et s’oriente en coiffure : « Ce cours était offert au centre pour adultes où se trouvait mon école secondaire, c’était un environnement familier pour moi. Je n’avais que 19 ans, et je ne voulais pas aller trop loin de la maison. À mi-chemin de ma formation, j’ai réalisé que cela ne convenait pas à ma personnalité, mais il n’était pas question pour moi d’abandonner. Je voulais vraiment avoir ce bout de papier qui disait que j’avais réussi. »
Besma Moumni Ep Ben Janallah est née à Beni Matir, un village montagneux du nord-ouest de la Tunisie. Enfant, elle devait marcher matin et soir pendant 90 minutes pour se rendre à l’école dans un autre village. L’éducation a toujours été une valeur importante pour sa famille. Après un diplôme de maîtrise en physique, son mariage, quelques années à enseigner outremer et la naissance de ses deux garçons, elle a décidé de concrétiser son rêve de venir étudier au Canada : la voici donc élève au DEP en Installation et réparation d'équipement de télécommunication, un secteur traditionnellement masculin, où elle excelle. Besma est un exemple inspirant pour valoriser la diversité en formation professionnelle.