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Il existe actuellement deux programmes de formation à l'entrepreneuriat sous la responsabilité du secteur de la FPTFC. Dans chacune des régions du Québec, on peut trouver ces programmes de formation dans les commissions scolaires et les cégeps.
 


Les objectifs de la formation en entrepreneuriat

L'objectif des programmes de formation est de permettre l'acquisition des connaissances, habiletés et attitudes qui permettent de se lancer en affaires.

Dans ces deux formations (ASP ou AEC), les notions de gestion, de finance et de marketing sont abordées sous l'angle particulier de leur contribution au plan d'affaires que chaque participant élabore au cours de la démarche.  Le plan d'affaires permet de lancer son entreprise sur des bases plus solides et d'anticiper les décisions à venir.  C'est aussi un instrument d'une importance primordiale pour présenter son entreprise.

On estime qu'une personne sur trois ayant suivi ces formations crée son entreprise dans les mois qui suivent la fin de la formation.  Une proportion presque semblable conserve l'intention ferme de se lancer en affaires un jour.

L'importance de l'entrepreneuriat comme facteur de développement 1

Le Défi de l'entrepreneuriat jeunesse concrétise la volonté gouvernementale de tout mettre en oeuvre pour que chaque jeune puisse se développer pleinement et contribuer de la sorte au façonnement de la société québécoise. Miser sur la jeunesse, c'est non seulement assurer son engagement dans l'essor de la société, mais surtout garantir à la collectivité une source de vitalité et de dynamisme qui la conduit vers une culture de la relève. Non seulement la jeunesse est souvent le moteur des grands changements sociaux, mais surtout elle intègre plus facilement les changements relatifs aux éléments de culture, aux attitudes et aux valeurs. Voilà pourquoi il serait difficilement envisageable de réinventer le Québec et de construire l'avenir sans sa participation.

Quel que soit le projet poursuivi, chacun doit affronter un jour la décision d'entreprendre qui est à la base de toute forme de changement individuel et collectif. Dans cette optique, une culture entrepreneuriale forte demeure le meilleur gage de réussite. C'est d'ailleurs sur la créativité, l'autonomie, le leadership, le sens des responsabilités et la solidarité, des valeurs entrepreneuriales largement reconnues, que reposent souvent les succès obtenus dans des domaines aussi diversifiés que les arts, la culture, le sport, les études, le travail ou les affaires.

Cela s'avère encore plus vrai dans un contexte où il est établi que les entrepreneurs et les entreprises qu'ils exploitent, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), concourent de façon déterminante au développement et à la croissance économique de leur communauté et de leur région. Le lien entre le niveau d'entrepreneuriat d'une région ou d'un pays et son développement économique semble se confirmer à la lumière des études du Global Entrepreneuriat Monitor (GEM) 2 : « En conformité avec les résultats des années précédentes, la croissance économique nationale est associée à un haut taux d'entrepreneuriat. Plus spécifiquement, la corrélation entre l'activité entrepreneuriale d'une année et la croissance du produit intérieur brut, deux ans plus tard, est positive et significative. »

L'influence des nouvelles initiatives entrepreneuriales est déterminante, car démarrer une nouvelle entreprise et relancer une entreprise existante stimulent la productivité et augmentent la compétitivité, dans la mesure où d'autres entreprises sont forcées de réagir en réussissant mieux et en innovant 3. Une analyse de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), effectuée en 1998, concluait également à l'importance de la contribution des nouvelles entreprises qui apportent une diversification de l'industrie de base sur un territoire par l'établissement de pôles de croissance et l'émergence de pouvoirs d'attraction et d'effets boule de neige.

Il faut aussi mentionner que ce sont de plus en plus les nouvelles PME qui créent la majorité des nouveaux emplois. La tendance se vérifie ici comme ailleurs. Au Québec, les PME participent activement à la croissance économique et emploient près de 45% de la main-d'oeuvre. Mentionnons qu'environ 75% d'entre elles ont moins de 5 employés et 98% en comptent moins de 100. Ces dernières ont créé  plus de 90% des nouveaux emplois en 2002 4. Pour leur part, selon les estimations du GEM 2003, les nouvelles entreprises (en activité depuis moins de 42 mois) généraient 5% des nouveaux emplois, toutes catégories confondues. C'est donc dire que l'entrepreneuriat a des répercussions importantes sur l'emploi.

En somme, selon M. Yvon Gasse, professeur titulaire à l'Université Laval, « les PME dynamisent le milieu par la création d'emplois, l'exploitation des ressources, l'utilisation des talents et de la créativité des personnes, l'émulation auprès de la population, surtout auprès des jeunes, et aussi par la diversification et la complémentarité des entreprises, petites et grandes, en assurant ainsi une certaine stabilité et une meilleure pérennité des économies locales et régionales ». 5

Les faits continuent de s'accumuler pour prouver l'existence d'une relation étroite entre le niveau d'activité entrepreneuriale et le niveau subséquent de croissance économique d'un territoire. Par conséquent, l'absence d'un tissu entrepreneurial fort constitue un obstacle au développement socioéconomique d'un territoire. Cette carence nuit à la capacité de contrer les effets pervers de la forte concurrence liée à la mondialisation et à la libération des marchés, à la fermeture d'une usine ou au déménagement d'un employeur. Dans le contexte où la faible mise en valeur de la culture entrepreneuriale dans une communauté a des répercussions négatives sur la création d'emplois, il est possible d'affirmer que les inégalités quant au tissu entrepreneurial entre les régions du Québec, par exemple, se répercutent directement sur leur niveau de développement économique.

Promouvoir une véritable culture entrepreneuriale constitue donc la meilleure avenue afin qu'émergent de nouvelles entreprises et que se créent de nouveaux emplois sur un territoire à court, à moyen et à long terme. Miser sur les jeunes, c'est la meilleure garantie d'y parvenir.


(1)  Ce texte est extrait du Plan d'action triennal 2004-2005-2006 du Défi de l'entrepreneuriat jeunesse, p. 9-10. Retour au texte

(2)  Le projet de recherche international Global Entrepreneuriat Monitor (GEM) a été lancé en 1997 par les professeurs Bill Bygrave, du Babson College, Michael Hay, de la London Business School (LBS), et Paul Reynolds, professeur associé au Babson College et à la LBS. L'objectif principal est de mieux comprendre la relation entre l'entrepreneuriat et la croissance économique au  moyen d'une analyse empirique du phénomène entrepreneurial effectuée dans divers pays et échelonnée sur plusieurs années.  Retour au texte

(3)  Commission des communautés européennes, Direction générale de l'entreprise, Livre Vert - L'esprit d'entreprise en Europe, 2003.  Retour au texte

(4)  Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, Québec - Regard sur la PME, 2003. Retour au texte

(5)  Yvon GASSE, L'influence du milieu dans la création d'entreprises, Organisation et territoires, printemps-été 2003, p. 49.. Retour au texte