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Mélanie Gilbert, de la scène au CHSLD

Publié le : 26 janvier 2023
Mélanie Gilbert, de la scène au CHSLD

Mélanie Gilbert, 47 ans, étudie dans le programme Santé, assistance et soins infirmiers (SASI) à l’EMFM pour exercer le métier d’infirmière auxiliaire. À la suite de son succès aux Olympiades locales, nous sommes revenus avec elle sur son parcours.

Covid : la fin du spectacle

Covid : la fin du spectacle
La pandémie est à l’origine du grand tournant dans la carrière de Mélanie qui a travaillé pendant 20 ans dans le milieu du spectacle.

C’est une longue histoire que je vais essayer de faire courte. J’ai travaillé pendant 20 ans dans le milieu du spectacle, j'ai terminé ma carrière comme directrice de la division spectacle pour Audiogram, une maison de disque très importante au Québec.

Puis la pandémie est arrivée. Tout s’est arrêté, tous nos spectacles ont été annulés du jour au lendemain. Au mois de mai 2020, j'ai compris qu'il n’y aurait pas de spectacle de l'été. Je me demandais ce que j’allais faire de ma peau tout ce temps et je voyais qu’on avait besoin d'aide partout.

Un soir, en écoutant les nouvelles, je me suis inscrite sur « Je contribue » et une semaine plus tard je commençais à travailler comme aide-préposée.

Au bout de quelques mois à travailler comme aide-préposée, de mai à octobre environ, la pandémie avait repris et tous les spectacles étaient à nouveau annulés. Comme mon contrat comme aide-préposée se terminait, j’ai décidé de suivre la formation accélérée pour devenir préposée.

J’ai commencé ma première journée comme préposée le 25 décembre, puis j’ai continué pendant un an à temps plein en CHSLD. J'adorais ça, mais c’est assez exigeant physiquement et j'avais envie de pousser mes connaissances un peu plus loin.

Retour aux études

J’ai pris la décision de quitter complètement le milieu du spectacle pour me réorienter. Je me suis lancée dans la formation pour devenir infirmière auxiliaire tout en continuant à travailler en parallèle comme préposée.

Un retour aux études à mon âge, avec une famille, ce n’est vraiment pas facile. J’ai pris cette décision parce que la formation me permettait de le faire. D’une durée d’un an et demi à deux ans, la formation était assez courte et menait droit au but, c’est ce qui me plaisait. Financièrement, il m’aurait été impossible de retourner à l’école pendant 3 ou 4 ans tout en travaillant.

C'est un virage que je n’aurais jamais pensé prendre dans ma vie. Faire le saut a été difficile, car j'adorais travailler dans l’industrie de la musique. Mais j’ai suivi mon cœur et j'ai eu envie de faire complètement autre chose. Si la pandémie n'était pas arrivée, je n'aurais jamais fait ce switch-là. Bien que la santé ait toujours été un milieu qui me fascinait, ça ne me semblait pas accessible.

Les Olympiades locales

Les Olympiades locales
Les Olympiades permettent d’appliquer concrètement la gestion du temps et des priorités, des aptitudes qui se développent sur le terrain.

J’avais vu les affiches dans l'école, mais c'est une de mes profs qui m'a suggéré de poser ma candidature. Je me suis informé un peu plus et j'ai trouvé ça vraiment trippant, donc je me suis dit pourquoi pas!

En me le proposant, j’ai pensé que mon enseignante avait dû voir en moi un certain potentiel. Je me suis donc inscrite, même si je n’avais pas tout à fait terminé la formation. Je suis présentement dans le bloc 2 de 3 et je vais le terminer vers la fin février, ensuite c’est le bloc 3 composé majoritairement de stages qui va commencer. Si tout va bien, je serai diplômée à l'automne 2023.

Les épreuves et l’entraînement : préparer l’arrivée sur le marché du travail

Les épreuves et l’entraînement : préparer l’arrivée sur le marché du travail
Mélanie affirme que sa participation aux Olympiades est l’occasion de pousser ses apprentissages et d’amener ses techniques de soin à un autre niveau.

C’était vraiment différent parce qu’en cours on apprend compétence par compétence, mais là il fallait organiser notre temps et gérer les priorités, ce qu’on apprend au fond à faire sur le terrain. Le temps limité pour réaliser certaines tâches par exemple, c’est sûr que ça nous prépare aux stages. Juste le matin être capable de voir l’ensemble des tâches que tu dois effectuer dans ta journée et établir tes priorités, ça ne s'apprend pas nécessairement en cours, ça s'apprend dans le milieu du travail.

Personnellement, j'ai trouvé cet aspect de l’épreuve bien intéressant, prendre le temps de lire mon dossier et établir mes priorités pour le patient. Si je ramène ça à mon ancien travail, planifier et organiser c’était ce que je faisais tout le temps. Ces compétences vont beaucoup m'aider dans mon travail comme infirmière.

J’ai maintenant super hâte de commencer les entraînements avec mes enseignantes Annick et Claudie. Au-delà de l’aspect compétition, je vois ça vraiment comme du perfectionnement pour moi. Je me trouve chanceuse en fait, les olympiades c’est l’occasion de pousser mes apprentissages et d’amener mes techniques de soin à un autre niveau et ça m'enchante.

(Re)valoriser le métier

Le métier d’infirmière a mauvaise presse depuis plusieurs années en raison des conditions de travail. C’est un métier intense, c’est du 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, mais c’est vraiment important de le revaloriser parce que c'est un métier dans lequel on prend soin des gens. Infirmières auxiliaires, infirmières techniciennes ou super infirmières, on a besoin de tout ce monde et elles ont toutes leur place.

C’est un métier de collaboration avec toute l’équipe médicale. Le travail d’équipe est d’ailleurs pour moi un aspect très important et motivant.

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