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Virginie Pilotte, une cuisinière et pâtissière trois étoiles

Publié le : 16 novembre 2022
Virginie Pilotte, une cuisinière et pâtissière trois étoiles

Ce portrait fait partie de la série Diversité FPT, une initiative soutenue par la Fondation RBC et réalisée par Compétences Québec. Par l’entremise d’une trentaine de portraits de tous les horizons, cette série propose une diversité de points de vue sur la formation professionnelle et technique et les métiers spécialisés au Québec.

Virginie Pilotte a fait toute sa scolarité avec l’aide d’un interprète : « Au primaire et au secondaire, certains me dévisageaient et trouvaient cela étrange, mais, quand je suis arrivée en formation professionnelle, j’ai été ravie par l’accueil.

Les gens ne sont pas mis à part à cause de leur différence. Tout le monde est égal. C’est un milieu de vie ouvert et chaleureux! » La Mauricienne d’adoption de 24 ans n’a pas reçu la passion de la cuisine en héritage, bien que son grand-père ait été propriétaire d’un petit restaurant.

C’est au secondaire, lors d’une activité d’initiation à la cuisine, qu’elle a eu la piqûre : « Je faisais partie d’un projet d’entrepreneuriat lié à la cuisine. À un moment, cheffe Mylène qui supervisait notre brigade m’a prise à part et m’a confié qu’elle me trouvait douée. J’aimais cela et je me suis dit, je peux en faire un métier. » Après réflexion, rencontre avec un conseiller d’orientation, Virginie a son projet de vie : elle étudiera en cuisine.

Premiers apprentissages

Premiers apprentissages
Atteinte d’une surdité depuis sa naissance, Virginie Pilotte, 24 ans, a accompli un parcours remarquable de détermination et résilience.

Virginie est née à Mascouche. Dès les premières années de son enfance, sa mère s’est assurée qu’elle aurait accès à tous les services possibles pour se développer et s’épanouir.

À L’institut Raymond-Dewar de Montréal, elle a pu bénéficier des services d’un oraliste dès la prématernelle et apprendre la langue des signes. Aujourd’hui, elle travaille en toute autonomie, car elle peut lire sur les lèvres. À ce propos, elle nous raconte une anecdote : « Pendant la pandémie, je travaillais au comptoir de pâtisserie d’un marché d’alimentation et c’était problématique, parfois, pour le service à la clientèle. Certaines personnes s’offusquaient que je leur demande de baisser leur masque, au moment où ils voulaient communiquer avec moi! »

Son parcours scolaire

Son parcours scolaire
Détentrice de trois diplômes en formation professionnelle, la jeune femme a trouvé sa voie dans le monde la cuisine et de la pâtisserie.

Virginie a d’abord étudié dans une école spécialisée. Grâce à l’aide d’un oraliste – un professionnel qui enseigne la langue orale (parlée) à une personne sourde – et d’un orthophoniste, et avec beaucoup de travail et de persévérance, elle a intégré le secteur régulier et obtenu son diplôme d’études secondaires. « Ce fut une période difficile, mais j’y suis arrivée, commente Virginie. Avec le soutien de ma famille, j’ai décidé de franchir les barrières et d’affronter les obstacles. »

Très rapidement, après son entrée à l’Institut d’alimentation et d’hôtellerie de Trois-Rivières, elle a su qu’elle avait trouvé sa voie. À la fin de son DEP en cuisine, une de ses enseignantes l’a convaincue de poursuivre sa formation en faisant un deuxième DEP en pâtisserie. « Je suis une personne curieuse qui aime apprendre, alors j’ai embarqué! »

Ce fut une période difficile, mais j’y suis arrivée, commente Virginie. Avec le soutien de ma famille, j’ai décidé de franchir les barrières et d’affronter les obstacles pour aller plus loin et faire ce que j’aimais.

Virginie Pilotte, pâtissière

L’expérience Fairmont

L’expérience Fairmont
Après l’obtention de son diplôme, Virginie a réalisé un stage au prestigieux Fairmont Le Château Montebello en Outaouais.

Après l’obtention de son diplôme, Virginie a eu la chance d’aller faire son stage au prestigieux Fairmont Le Château Montebello en Outaouais. Elle a ensuite été engagée par l’hôtel quatre étoiles, un endroit où elle a beaucoup appris et eu l’occasion de développer son autonomie. « À Montebello, j’ai appris la polyvalence, raconte-t-elle. Dans la cuisine d’un grand hôtel, on touche à tout. »

Pendant cette période, elle en a aussi profité pour aller chercher de nouvelles compétences par une spécialisation en cuisine du marché à l’École hôtelière de l’Outaouais. Pendant cinq mois, elle enchaîne les journées de travail et les soirs de formation pour obtenir une attestation de spécialisation professionnelle.

Malheureusement, la COVID s’est invitée dans nos vies en mars 2020 et a contrecarré son projet. Virginie a perdu son emploi, elle a décidé de revenir dans la région de Trois-Rivières, où elle a occupé quelques postes pendant le plus gros de la pandémie.

Passions et projets

Passions et projets
Persévérante et assidue, Virginie s’est accrochée à ses rêves avec le soutien de sa famille qui l’a accompagnée à chaque étape.

Au moment où nous la rencontrons, Virginie travaille dans un restaurant qu’elle adore : « Nous sommes comme une famille et j’aime ce que je fais. C’est stimulant, il n’y a pas une journée pareille! Dans mon métier, en cuisine, j’adore la pression, la ligne de service, avoir le contrôle de ce que l’on fait et puis, en pâtisserie, il y a un aspect très créatif et on fait plaisir aux gens! »

Trouve-t-elle qu’il est difficile pour une femme, et une femme avec un handicap, de faire sa place, de se faire respecter? « Non, répond-elle spontanément. J’ai du caractère, je suis capable de faire ma place. D’ailleurs, le métier de cuisinière demande de la confiance en soi. »

Amoureuse des animaux, Virginie vit sur une petite ferme avec son amoureux à Notre-Dame-du-Mont-Carmel où elle élève des lapins et des canards.

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